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Lettre du Dr Alexandre Yersin à sa mère, Fanny, le 24 juin 1894

Dernière mise à jour : 26 août

Tout au long de son existence, le Dr Alexandre Yersin a entretenu de nombreuses correspondances avec sa mère. Celle du 24 juin 1894 lui annonçait qu'il venait de découvrir le bacille de la peste :"Yersina Pestis".



Né le 22 septembre 1863 dans le canton de Vaud, Alexandre Yersin n'a pas connu son père décédé peu avant sa naissance. Sa mère élèvera seule ses trois enfants (Emilie, Franck et Alexandre) à Morges, où elle dirigera le pensionnat pour jeunes filles.


Alexandre Yersin obtiendra sa maturité en 1882, puis débutera ses études de médecine à Lausanne avant de les poursuivre en Allemagne.

« J’ai beaucoup de plaisir à soigner ceux qui viennent me demander conseil, mais je ne voudrais pas faire de la médecine un métier, c’est-à-dire que je ne pourrais jamais demander à un malade de me payer pour des soins que j’aurais pu lui donner. Je considère la médecine comme un sacerdoce, ainsi que le pastorat. » disait Yersin.

C'est en 1885 qu'il arrive en France, où il fera la rencontre déterminante avec Émile Roux. Ce dernier lui ouvre les portes de l'Institut Pasteur et lui permet de participer aux séances de vaccination contre la rage. Dès 1889, le Dr Alexandre Yersin, préparateur d'Émile Roux, cosigne trois importants mémoires sur la diphtérie.


En 1890, il embarque pour le Yunnan. Après quatre années de missions exploratrices, il est mandaté par le gouvernement français pour étudier les raisons de l'épidémie de peste qui ravage la région.

Il installe un laboratoire rudimentaire dans une petite paillote. Avec quelques piastres distribuées à des matelots anglais ayant pour mission d'enterrer les cadavres, il a accès au dépôt mortuaire où il peut prélever quelques bubons et les ramener dans son laboratoire.

« J’ai déjà pu étudier une douzaine de cas, et il n'est pas difficile de trouver le microbe qui pullule dans le bubon, dans les ganglions lymphatiques, la rate... C'est un petit bâtonnet un peu plus long que large et qui se colore difficilement. Il tue les souris, les cobayes avec les lésions de la peste. Je le retrouve toujours ; pour moi il n'y a pas de doute ! »


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